Gilles Malaël est un marin chevronné qui écume les mers, en ce début de XIXe siècle, quand il embarque avec lui son fils de quatorze ans. Emile jubile ; il sent frémir sous ses pieds le pont de la Belle Hortense qui les emmène jusqu'à « l'île de la Lune », l'île d'Anjouan aux Comores, où pousse l'odorante fleur d'ylang-ylang. Le contournement de l'Afrique n'est pas sans surprises ni dangers. Combats, poursuites, échouage aux confins du désert et découverte de l'amour font d'Emile un homme en quelques années. Une aventure sur les mers pas vraiment convaincante. Les personnages, sans épaisseur, sont peu crédibles l'adolescent, élevé à terre, se comporte en marin et en homme dès les premiers jours ; le père, flibustier, se fait horticulteur pour les beaux yeux d'une femme. Un couplet contre l'esclavagisme et l'exploitation du peuple rendent le livre politiquement correct. Les amateurs d'exotisme ne seront sans doute pas rebutés par les nombreux termes de marine et de dialectes qui entravent la fluidité de la lecture.