Ce conte médiéval a été conçu par une association de Loire-Atlantique baptisée "Histoires à partager" qui réunit des orthophonistes, des instituteurs spécialisés et des mères d'enfants dyslexiques ainsi que l'auteur, une jeune enseignante. Tout est pensé dans cet ouvrage pour faciliter l'exercice de la lecture aux jeunes souffrant de dyslexie. L'album est de grand format de manière à pouvoir être lu par un enfant et un adulte en même temps. Les caractères et les interlignes sont plus importants que dans un livre jeunesse classique. Les chapitres sont courts et commence toujours de la même façon, par "quand tu", pour inclure le jeune lecteur dans l'action. Les illustrations viennent également en support du texte qui est toujours présenté à droite de l'image. "Il faut accompagner l'enfant dans sa lecture en lui permettant d'anticiper au maximum", explique Katia Wolek qui a rédigé le livre. L'écriture de l'histoire nécessite également des contraintes importantes, puisqu'il faut éviter certains groupements de lettres comme un R et un N accolés. "Quand on écrit, on peut vite se laisser aller, se faire plaisir", précise Katia Wolek. Le texte est donc soumis aux orthophonistes de l'association pour une relecture attentive. L'éditeur de "l'enfant et l'oiseau" a décidé suite à la parution de ce titre de lancer une collection de livres pour enfants dyslexiques, "Les mots à l'endroit". Le deuxième volume qui reprendra les thèmes du conte oriental "Aladdin" est actuellement en préparation. Les spécialistes estiment que 10% des enfants environ souffrent de dyslexie, mais ils ne sont pas toujours dépistés ou le sont trop tardivement pour être rééduqués. AP »