Nous retrouvons l’équipage de la Diane, frégate de 38 canons de Sa Majesté Louis le Seizième, sous le commandement du capitaine Selcy – et Basile, le narrateur – là où le premier volume les avait laissés : fin juin 1781, au sortir des eaux antillaises, vers une bien improbable mission dans l’océan Indien. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’un terrible roquet a décidé de se débarrasser d’eux : le capitaine Andrews, alias « Captain Jaws », commandant le HMS Wizard, frégate de 34 de la Navy. Présent au large de Tobago au moment de sa prise par les Dianes, sans pourvoir intervenir, l’Anglais revanchard en a conçu une haine tenace pour le navire français et son capitaine. Il va utiliser toute sa rouerie pour couler cet ennemi devenu personnel, en dépit des ordres de son amirauté. Selcy et les siens ne savent pas non plus qu’ils vont trouver sur leur route au sud l’un de ces formidables ouragans dont ces cieux ont le secret. Ce n’est que par la connaissance des côtes américaines de Kernau, le vieux pilote, que la Diane sortira de ce piège mortel, au prix d’un séjour dantesque dans le delta de l’Amazone. Vaillamment reparti vers le cap de Bonne-Espérance et sa colonie hollandaise, alliée désormais de la France, le passage de l’équateur donnera à l’équipage l’occasion de se détendre… Mais Le Wizard les poursuit toujours et va s’interposer par ruse entre la Diane et sa mission : rejoindre l’escadre de Suffren au Cap. La bataille, acharnée et aléatoire, laissera les deux navires éclopés et endeuillés, sans vainqueur. La Diane repart tant bien que mal vers l’extrémité austral du continent africain, où l’amiral aixois Suffren, lui aussi malmené par sa victoire incertaine sur le commodore Johnstone, au Cap-Vert, panse ses plaies. Ils parviendront ensemble à rejoindre la flotte du Levant, commandée par un Thomas d’Orves malade et… timoré.